L'image du piquenique convivial sur un beau gazon anglais moelleux fait rêver.
Sauf qu'avoir un beau gazon ce n'est pas si simple. J'ai même envie de dire que l'entretien d'un gazon peut être bien plus exigeant que celui d'un massif de fleurs.
Et cela en vaut-il vraiment la peine ?
Lors de mes lectures, j'ai eu l'occasion de parcourir plusieurs articles très intéressants sur l'intérêt très relatif du gazon au regard de la biodiversité.
Je vous invite d'ailleurs à lire à ce sujet l'article "Tondre sa pelouse : un crime contre la biodiversité" publié sur le site https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/38078/tondre-pelouse-crime-contre-biodiversite, ou encore parcourir le site "https://www.consoglobe.com/pelouse-ecologique-alternatives-gazon-cg".
Vous l'aurez compris, le gazon et moi, ça fait deux (même si je trouve cela très joli chez les autres). Et pourtant, il faut des espaces verts pour mettre en valeur les massifs.
Chez nous, seule la partie avant du jardin a été semée. Le reste du terrain est une prairie naturelle qui s'est installée toute seule. Y poussent quantité de mauvaises herbes. En fonction de ce que l'on considère être une mauvaise herbe, il n'y a même que ça. Mais je dois dire qu'elles ne me dérangent pas, à l'exception des chardons que je traque sans pitié.
En comparaison avec d'autres pelouses du voisinage, en période de sécheresse, notre prairie reste bien verte alors que les autres gazons ont tendance à jaunir et sécher.
Au lieu de sortir la tondeuse toutes les semaines, nous tondons une à deux fois par mois maximum en veillant à conserver une hauteur d'au moins cinq centimètres.
Alors, oui c'est vrai, c'est moins net et propret qu'un gazon anglais. Mais c'est un choix conscient et volontaire (parce que je préfère faire d'autres choses au jardin que tondre) pour la santé de notre jardin et de la petite faune qui y trouve refuge, ...
Un jardin dans lequel la biodiversité est favorisée, c'est un jardin sain et équilibré.
Lors de mes escapades quotidiennes au jardin, je cueille un peu partout toutes sortes de fleurs sauvages pour le plus grand bonheur de notre petite lapine (pissenlits, trèfles, plantain, camomille ...). Je peux vous assurer qu'elle se régale.
Pour être parfaitement honnête, au printemps, ce sont les seules fleurs sauvages que je m'autorise à arracher dans les massifs. Je ne m'y connais pas encore assez en feuillages pour distinguer certaines vivaces qui sortent de terre de mauvaises herbes (en dehors de quelques espèces très reconnaissables) ... Pour celles qui me sont inconnues, j'attends donc désormais la formation des boutons floraux avant de les arracher le cas échéant si la couleur ne me convient pas.
En laissant faire la nature, on peut parfois avoir de belles surprises avec de jolis semis spontanés.
Il y a un équilibre dans notre jardin. Chacun y trouve son compte.
Et puis, un tapis de trèfles pour un piquenique, ce n'est finalement pas beaucoup moins confortable qu'un gazon anglais ...